mardi 11 juin 2013

112 - La sous-préfète et le dandy


Madame de la Haute-Tricourt traînait le pas dans la rue Victor Hugo de Sillé-le-Guillaume, bourgade sarthoise de "saboteux" et autres gardes-vaches grasseyants. Son sous-préfet d'époux, naïf fonctionnaire de l'Etat bedonnant et impuissant notoire, pendant ce temps s'entretenait de météorologie locale avec le garde-chasse qu'il avait invité à sa table, attendu que la torpeur de ce dimanche de juin incitait les plus ineptes mollesses à ces personnalités médiocres.

L'épouse, lasse d'écouter ces bêtises avait quitté la table bien avant le dessert, préférant prendre l'air, s'alléger le coeur de rêveries, s'enivrer l'âme d'exquises langueurs plutôt que d'attendre le pudding. Précisons que la sous-préfète était une femme d'esprit à la beauté sans égale. Que faisait-elle avec ce pesant boeuf de vingt ans de plus qu'elle et de dix fois moins de valeur ? Nul ne semblait se poser la question dans cette cité d'ivrognes, d'épiciers affairés et d'âmes épaisses... Bref, la sous-préfète promenait sa silhouette lascive dans la rue Victor Hugo de Sillé-le Guillaume, disions nous...

C'est dans ces circonstances que je la rencontrai.

Elle remarqua aussitôt mon allure aristocratique, mes traits subtils, mes moustaches fines contrastant avec les faces bovines aux regards d'abrutis de la gueusaille locale.

Nos regards se croisèrent. Nous nous comprîmes.

Je la suivis jusque sous le porche de l'église, trouvant asile sous un angle propice de l'édifice, protégés des regards par une végétation touffue. Là, la libertine se comporta en femme conquérante, exigeante et impériale. Je dus faire appel aux ressources insoupçonnées de ma virilité âprement mise à l'épreuve pour ne point blesser son exceptionnelle beauté, décevoir les espérances de sa féminité inassouvie.

Son âme vouée aux flammes d'Éros se réveillait sous mon étreinte. Après des années d'une sinistre léthargie... Ma vigueur remarquable lui inspirait les caprices les plus baroques. Son imagination vive, ses désirs brûlants, son caractère impérieux constituaient autant d'épreuves à surmonter. La débauchée agissait en guerrière. Non sans quelque peine, je fus à la hauteur des hostilités.

Plus tard dans l'après-midi la sous-préfète, rêveuse, la chair apaisée, le coeur atteint par une cause suprême rejoignit son cochon d'époux qui était encore à discuter avec le garde-chasse, sa mine rougeaude ayant viré au rouge vif sous l'effet des liqueurs.

Sa conversation avec son hôte botté -et tout aussi imbibé que lui-tournait à présent autour du prochain remplacement du chef de gare de la ville.


VOIR LA VIDEO :

http://www.dailymotion.com/video/xqniwn_la-sous-prefete-et-le-dandy-raphael-zacharie-de-izarra_news

111 - La rose a piqué l'étoile verte

VOIR LA VIDEO :









110 - La religion, joujou d'un mortel ennui


Je ne suis nullement athée, au contraire. C’est parce que je crois définitivement en un Dieu beaucoup plus lumineux qu’on le prétend que je raille les religions si étriquées.

La religion est l'ennemie des vrais mystiques.

Quoi de plus emmerdant que la religion ?

Chrétiens, ,juifs, musulmans, polythéistes, adeptes de clubs cultuels de toutes sortes, tous schizophrènes !

Rien que des serviteurs d’une même cause : la chiantitude universelle.

Comme si le pape ne déféquait jamais sous son pontificat, que les juifs orthodoxes n’avaient aucun désir sexuel sous leur barbe-masque ou que chez les fidèles de Mahomet il n’y avait nul sodomite...

Tous constipés, castrés, figés dans leurs certitudes glacées, rigidifiés dans leurs postures rigoureuses.

Avec en prime leurs sales têtes d’enterrement à faire peur aux oiseaux...

Même nos moines français, je les trouve très chiants.

J’aimerais mieux que l’on place des clowns au Vatican, des vrais, au lieu de ces sinistres eunuques blancs comme la mort, aussi tristes.que des cercueils sur pattes avec leurs gueules de vieux chnoques déglingués.

Barbus, vêtus de robes, le front chargé de signes sacrés, la tête rehaussée de quelque ridicule couvre-chef et parlant des langues anciennes pleines de fumées recyclées, les grands prêtres des causes célestes ne sont que des grands gamins. Des galopins qui jouent aux adultes : faire caca dans la tête des crédules plutôt que dans leurs couches.

Avec leur gravité pileuse, leur austérité sépulcrale et leurs milliers de colifichets, ces ombres solennelles chutent considérablement dans l’estime des professionnels du cirque qui eux, héroïquement, tentent de contrer leurs méfaits.

Remplaçons ces criminels incompétents par d’authentiques rigolos et le monde se portera mieux ! Ca rigolerait quand même plus sous les étoiles !

Les religieux ne sont que des créateurs de doctes singeries polluant les esprits. Ils n’arrêtent pas d’emmerder les gens en les convaincant d’adopter depuis des générations des rituels de crétins immatures du niveau mental d’enfants de quatre ans !

Pour que je les prenne vraiment au sérieux, il faudrait qu’ils ne le soient plus.

VIVE RAPHAËL ZACHARIE DE IZARRA, VÉRITABLE ESPRIT LIBRE SEUL APTE Á DÉCULOTTER PUBLIQUEMENT CES CHAROGNARDS DE L'ÂME QUE SONT LES RELIGIEUX ÉTRIQUÉS ! 

VOIR LA VIDEO :

http://www.dailymotion.com/video/xwleyi_la-religion-joujou-d-un-mortel-ennui-raphael-zacharie-de-izarra_news#.UOyiRG_Rvns

109 - La religion des porcs


Ils parlent avec gravité de l’entreprise qui les emploie, sont prêts à se battre comme des chiffonniers pour défendre leur place, espèrent voir la progéniture hériter de leur chance de salariés, pleurent à l’idée de perdre leur situation, souhaitent la mort des patrons qui les licencient...
 
Pour ces animaux l’emploi représente tout.
 
L’unique salut qu’ils reconnaissent est l’accès au mode de vie standard mettant à l'abri des privations matérielles superflues. Le chômage est leur enfer, le salaire la récompense suprême de leur existence de minus.
 
La sainte paye, endorphine mensuelle permettant de combler les rêves matérialistes les plus ineptes : rembourser quelque ignoble maison Phénix, partir en vacances chaque été, ne jamais manquer de canapés, de vérandas, d’automobiles lustrées, renouveler régulièrement portables, télévisions, i-pad, remplir quotidiennement le frigo de bidoche, de yaourts, de coca-cola...
 
Ils prennent tellement au sérieux la religion qui les engraisse qu’ils se suicident dès la trahison de l'employeur, la fermeture de l'entreprise ou la perte de clients. Incapables de vivre hors des auges, ils préfèrent la mort au déshonneur.
 
Ils ont leurs héros, leurs martyrs, leurs cathédrales et leur Verdun : FLORANGE, MOULINEX, RENAULT, MARC THIBAULT...
 
Ces noms gravés dans les coeurs assoiffés de justice consumériste, inscrits sur les frontons de la conscience dupontesque sont désormais entrés dans l’Histoire des minables.

VOIR LA VIDEO :

http://www.dailymotion.com/video/xui2ib_la-religion-des-porcs-raphael-zacharie-de-izarra_news
 

108 - La rayure


Bertrand Lefort est un brave type, ni pire ni meilleur qu'un autre.

Une situation stable, marié depuis 20 ans à une femme qui lui a donné trois beaux enfants, monsieur Lefort est un homme heureux et sans histoire.

Sauf qu'une rayure est apparue sur sa voiture il y a cinq jours. Certes c'est une minuscule, insignifiante, invisible rayure à laquelle il est confronté. Mais tout de même, c'est une sale, méchante rayure sur l'aile de sa belle voiture rouge qui l'empêche de dormir depuis cinq jours. Une ombre bien légère dans sa vie qui devrait s'estomper avec le temps... Une ombre qui malheureusement grossit, s'étend, prend de l'ampleur, obscurcit ses jours, blanchit ses nuits. C'est que Bertrand Lefort entretient une relation privilégiée avec son véhicule de série, comme la plupart de ses semblables ayant parié sur les valeurs palpables de ce monde. La rayure peu à peu devient sa bête noire.

Il en rêve.

Muni d'un double-décimètre, il a pris la mesure de la catastrophe : 14 centimètres.

Quel est l'abruti qui lui a rayé sa voiture sur 14 centimètres ? Quel est le fils de salaud qui a osé toucher à sa carrosserie ? Ha ! S'il le tenait ce bandit ! Bertrand Lefort pense qu'il l'étranglerait, cet assassin... Il le pense vraiment, la rage au coeur, les mains fébrile, le sang bouillonnant. Un homme qui raye l'aile d'une voiture achetée neuve et à crédit sur 24 mois, a-t-il le droit de vivre sous le soleil de la norme occidentale ?

La rayure au bout d'une semaine d'insomnie est un boa qui traverse de part en part son imagination perturbée. Matin, midi, soir, la rayure hante notre homme. Monsieur Lefort prend des calmants afin de retrouver le sommeil, en vain. Il ne mange plus. Obsédé par la rayure, il n'ose plus sortir son véhicule. Depuis l'incident il préfère prendre le train pour aller au travail. En attendant une solution, il a mis sa voiture à l'abri dans son garage. En sécurité.

Un suspect croisé dans le train a failli être agressé par l'offensé : monsieur Lefort voit des rayeurs de tôle partout. L'irréparable a été évité de justesse, grâce à l'intervention courageuse d'un contrôleur.

Après une grave dépression Monsieur Lefort s'est finalement racheté une nouvelle voiture et en quelques mois son état s'est amélioré.

Aujourd'hui il a retrouvé une vie stable, presque sereine, même s'il n'est plus le même homme. Désormais fragile, anxieux, des séquelles pour le restant de ses jours, Bertrand Lefort a contracté une assurance plus complète pour sa nouvelle voiture : il est couvert à cent pour cent en cas de rayure. La priorité : protéger sa voiture. Il a préféré se priver de sorties de week-end pour pouvoir se payer cette onéreuse mais essentielle assurance.

Le prix d'une paix retrouvée.



107 - La pleine lune


Elle se lève sur l'horizon avec un visage pâle, des joues enflées, une tête molle. Elle monte et survole forêts, routes, villages en rapetissant, devient plus vive à mesure qu'elle s'élève. Parvenue au zénith, l'oeil pétillant, le front clair, elle crache comme une vipère sur les oiseaux de nuit qui la contemplent en rêvassant. Éblouissante, muette comme une taupe, féline dans son empyrée, elle plane au-dessus des têtes, ricaneuse.

Elle miaule dans le ciel, les spectres l'entendent. Les hérissons sont ses confidents, les hiboux ses messagers, les tombes ses miroirs. Marmoréenne, duveteuse et sépulcrale, elle étincelle d'un seul feu. C'est une flamme mourante que ravivent à chaque instant les moribonds de la Terre. Asile des trépassés, refuge des âmes envolées, l'astre est un vaisseau hanté. Des fantômes sont à la barre : elle vogue, naviguant à vue, myope, stupide.

Belle comme une morte, séduisante avec ses cheveux de sorcière, charmante avec son sourire hypocrite, amoureuse comme une pieuvre, la mélancolie est son royaume. Déesse inquiétante, fauve céleste, oiseau sidéral, caillou plein d'éclat, la Lune depuis la nuit des temps chante sa complainte à l'Éternité.

VOIR LA VIDEO :


106 - La Pédé-Pride


A vous les grosses tarlouzes qui paradez le cul à l'air dans Paris lors de la "GAY PRIDE", j'espère que vous n'attenterez pas à ma liberté de m'exprimer sur vos fesses -barrées de strings aussi laids que grotesques- impudiquement exhibées dans les rues.

Entendons-nous, je ne suis pas homophobe, je respecte les différences, diversités et singularités sexuelles de chacun, mais vous, pourquoi ne respectez-vous pas la chaste sensibilité de ceux qui, comme moi, trouvent indécents et répugnants vos défilés publics de fiottes dégénérées ?

Oui j'ai bien dit "dégénérées".

Non pas parce que vous êtes des fiottes mais simplement parce que vous faites sur la voie publique ce qui devrait se faire dans l'intimité à l'abri des regards outrés.

Je n'ai rien contre vos enculages tant qu'il se pratiquent dans l'alcôve privée.

Quand je vous ai filmés au Mans l'année passée j'avais honte pour vous, pauvres dénaturés sans pudeur que vous êtes ! Vous faisiez même les fiers devant ma caméra... Fiers d’être des sodomites ridicules dans vos accoutrements bariolés et avachis censés incarner votre préférence pour la bite.

Le monde à l’envers.

Autrefois l’inversion sexuelle était réservée aux gens raffinés, cultivés, aux hommes de lettres, aux moines mystiques, aux grands artistes, aux mondains des beaux boulevards parisiens, aux  aristocrates, et c’était charmant, digne, décent, délicat et subtil. Il était agréable de s’afficher en compagnie de ces belles gens pleins de discrétion et de retenue.

Ces beaux messieurs bien mis, tous de haut rang, de bonne famille, cachaient leur étranges moeurs derrière des formules aussi érudites qu’évanescentes, murmuraient leurs préférences intimes sous la dentelle avec égard pour eux-mêmes et les autres.... Et tout passait merveilleusement bien !

Vous, vous sortez vos zobs et vous mettez des plumes dans le cul en pleine rue ! Car à présent que cette frivolité d’antan s’est démocratisée, qu’elle est descendue dans les égouts électifs de la populace, les sodomites sont vulgaires, orduriers, choquants, irrespectueux, agressifs et en plus, totalement dénués de honte !

Que je sache, en France l'exhibition sexuelle est un délit.

Or que faites-vous, vous les adeptes de ces carnavals obscènes qui avez perdu la plus élémentaire dignité ? Vous vous exhibez sur la voie publique de la manière la plus crue, la plus choquante et la plus vulgaire qui soit, et cela avec l'assentiment républicain de la préfecture ! Il y a même des enfants sur les épaules des parents dans vos GAY PRIDE !

Est-ce que les hétérosexuels s'exhiberaient ainsi lors de défilés qui leur seraient dédiés ? L'homosexualité n'est pas un péché, c'est un fait neutre certes, mais la pudeur, la décence, la modestie, en revanche ce sont des vertus.

Voilà c'est dit.

Qui parmi ces enculés de la GAY PRIDE va me taxer de nazi ou de facho maintenant que je viens de dire ce qui jadis, sous d'autres républiques plus saines, aurait été considéré comme une affligeante banalité, un sentiment de naturelle répulsion universellement partagée, allant de soi ?

105 - La passion, le grand malentendu



La "passion", quête contemporaine vaine, imbécile et aliénante est un filon récent inventé par les marchands de lessive. Ce terme est l'un des plus galvaudés de la langue française. D'autant plus vide de sens qu'il est prononcé dix fois par jour par les sots pour un oui ou pour un non. Passion de la moto, passion des timbres-postes, passion de l'amour... Tous les aspects de la vie quotidienne sont susceptibles d'être mis dans le cadre flatteur de la "passion", uniformisés par cette nouvelle norme de plus en plus stricte, impérieuse. Entrée en vigueur depuis quelques décennies, la passion est le refuge ultime de l'esprit vulgaire.

Victimes du discours dictatorial, les êtres les plus ordinaires, les plus médiocres, mais surtout certains beaux esprits incapables d'échapper à l'insidieuse oppression s'empressent de clamer à tous vents être nécessairement, totalement, impérativement "passionnés". Comme si ne pas l'être constituait la plus honteuse des tares...

Pas un pour railler cette mode risible de la "passion" et oser affirmer vouloir demeurer serein, loin des tourments frelatés de la "passion" telle qu'elle est définie, ressentie, espérée par l'ensemble des esprits contaminés.

La "vraie" passion d'ailleurs n'existe pas. Ou rarement.

Les professionnels de la publicité ont créé ce phénomène contemporain de la passion. Pour vendre des casseroles, des automobiles ou de la salade verte, ils ont fait pénétrer dans les esprits l'idée saugrenue mais efficace de la passion. La passion est associée à la femme d'une manière assez répandue, et à l'amour beaucoup plus généralement : les meilleurs arguments pour écouler la camelote des grands industriels inoculant leurs mensonges matérialistes à travers les différents organes de presse.

Tout comme le patriotisme a été sinon initié, du moins récupéré par les marchands de canon pour enrichir une poignée d'abjects empereurs de l'industrie lourde, la "passion" telle qu'elle est admise de nos jours est une forme dégénérée de sentiments élevés (et d'ailleurs assez obscurs à l'origine, étant donné la rareté et le caractère délétère, funeste de la passion véritable), qui fait des millions de victimes consentantes dans la société d'abrutis où nous vivons.

VOIR LA VIDEO :

http://www.dailymotion.com/video/xrpxlg_la-passion-le-grand-malentendu-raphael-zacharie-de-izarra_news

104 - La nature c'est la fin de la Civilisation



On nous bassine avec les pseudos vertus de l’écologie, les prétendus avantages de la flore et de la faune, les charmes de Gaïa...

Comme si la métropole était l’ennemie jurée de l’Humanité et la terre vierge sa meilleure alliée, alors qu’en vérité c’est tout le contraire !

Malheureusement dans ce domaine l’être humain a perdu tout sens des réalités.

La cité est la plus haute expression de la civilisation. Ses bienfaits sont infinis, irremplaçables, quasi divins.

Et, bien entendu, ces richesses-là sont absentes des terres brutes que bien sottement l’écologiste admire...

La ville est opulente, confortable, rassurante. La cambrousse indigente, oppressante, dangereuse. L’homme est devenu fou d’écologie au point d’oublier les ronces, les piqûres de moustiques, les agressions des éléments et le cortège de maladies que lui offre généreusement la nature malfaisante.

Les remparts en béton armé de la civilisation prolongent l’existence, la protègent, la subliment, alors que la friche est létale, bestiale, laide, primaire, sans idéal.

D’ailleurs l’homme qui vit dans les cavernes est repoussant, épais, abruti, sans éducation, grossier, infirme, tandis que le citadin est beau, fin, noble, sensible, esthète, accompli.

Le rustre pue la sueur, la crasse et la misère. Le civilisé est embaumé des parfums les plus subtils.

La campagne est pleine de ploucs, l’agglomération remplie de belles gens raffinés.

Certes dans les mégalopoles il y a des tonnes d’excréments canins trainant sur les trottoirs et c’est exécrable. Mais dans ces gigantesques structures urbaines on trouve également des cimetières pour chiens, pour chats, preuve que l’hôte des villes est infiniment plus humanisé que le vil et insensible coureur des bois !

Les inconvénients des rues assombries par des gratte-ciel sont minimes comparé à l’immense bonheur d’être séparé du monde sauvage, brutal et sans pitié.

On ne trouve ni glaces au citron, ni bouteilles d’eau fraiche et propre, encore moins ordinateurs dernière génération dans la jungle amazonienne. A la place, de la saleté, des insectes harceleurs, des serpents venimeux, des épines, de la mauvaise herbe, des feuilles, encore et toujours ces plantes inconnues, étranges, immangeables...

Et des arbres, des arbres à n‘en plus finir, à des milliers de kilomètres à la ronde... Lassant, ennuyeux, régressif, mortel.

Celui qui se détourne des faveurs de la société, de l’architecture, de l’art, du raffinement pour le sable stérile des déserts, les cailloux sans vie des espaces vides, les herbes folles de la prairie monotone, celui-là est un ingrat, un dément, un inconscient, un irresponsable, une victime de ce siècle vert.

C’est un être en régression, un bipède qui se couche sur des millénaires de progrès, bref un animal.

VOIR LA VIDEO :


103 - La misère en France selon nos humaniste


A propos de la journée du refus de la misère, la déresponsabilisation et l’infantilisation de l’individu et du citoyen progressent à travers de nouvelles vues sur la question de la prétendue misère, vues toujours plus aberrantes, faussement humanistes, réellement embourgeoisées.
Ainsi des âmes charitables à la pointe de la “modernité humanitaire” se scandalisent-elles de constater que l’espérance de vie en France des ouvriers est en moyenne de six années de moins que celle du notable.
 
Abyssale stupidité !
 
Considérer les choses avec cet état d’esprit revient à vouloir se révolter contre la Création entière, se dresser contre les lois naturelles, combattre les “injustices” naturelles (qui en réalité forment la justice de l’Univers, ce qui fait le charme de la vie), se syndiquer contre Dieu lui même... Voir la société sous cet angle ce n’est pas un refus de la “misère” mais un refus de la condition humaine.
 
C’est le refus de naître, le refus de vivre, le refus de mourir.
 
Les ouvriers vivent donc en moyenne six ans de moins que les patrons. Oui et alors ?
 
C’est l’inverse qui serait anormal.
 
A ce niveau d’imbécillité les âmes généreuses éprises de justice et d’égalités en tous genres ont encore de quoi se scandaliser sur des sujets de révolte sur-mesure face aux infinies petites contrariétés de la vie quotidienne dont sont “victimes” leurs contemporains...
 
A quand les grandes manifestations humanitaires anti-vieillesse, anti-handicapés, anti-décès ?
 
Au rythme où s’accélère la bêtise ambiante de cette société de veaux, allons-nous bientôt entendre parler de débats sur la remise en question de la mécanique stellaire qui perturbe nos émissions télévisées avec ses agitations magnétiques autour de la planète ? Faire des procès au Soleil qui ne brille pas assez en mars et trop en juillet ?
 
En effet les prolétaires en France vivent en moyenne six années de moins que leurs dirigeants. Celui qui y voit de l’injustice n’est pas un humaniste, non.
 
C’est juste un tyran obsédé d’égalité ayant perdu tout sens des réalités.
 
Mais surtout, une âme pervertie par le culte de la justice standard nivelée à la hauteur dupontesque.
 
 

102 - La mère Chapogne


La mère Chapogne, t'es vieille comme une peau de momie, t'es sale, tu chiques et t'es complètement arriérée dans ton trou de province avec tes poules ! T'es qu'une affreuse sorcière du Diable, avaricieuse, méchante, teigneuse comme c'est pas possible, voleuse d'eau de pluie, rôdeuse des mares, « rapiéceteuse » de chaises, médisante comme une vipère, mais je t'aime bien quand même. Tu portes le même chapeau rapiécé depuis quarante sept ans, t'es jamais sortie de ton village depuis que tu y es née il y a quatre-vingt quatre ans, tu sais pas lire, t'aime pas les gens, tu nourris les rats de ta maison, mais ça empêche pas que t'as du charme la vieille.

T'entends la Chapogne ? Je t'aime bien moi, vieille chouette ! D'ailleurs t'en as une de tête de chouette, tu sais. Une vraie tête d'oiseau de malheur. Tu sens bon le foin et les bois la vieille. J'aime te voir revenir de la forêt, t'entendre râler toute seule avec tes fagots sur le dos. Tu mets du pittoresque dans la campagne. Tu es la compagne des corbeaux, une silhouette mauvaise sous la Lune, un chat-huant dans la nuit.

Tu parles patois et tu supportes pas les parisiens avec leurs manières. T'as raison la Chapogne. Des comme toi, y en a plus dans la campagne. T'es la dernière des ramasseuses de fagots. T'as pas l'électricité dans ton taudis, mais en hiver ta cheminée avec le feu qui chante dedans, elle chauffe jusqu'au fond des âmes. T'as du caractère la Chapogne. Avec ta canne noircie à la braise t'as remis plus d'un garde-champêtre à sa place dans ta carrière de voleuse de bois mort !

Quand ça sera le jour où qu'y faudra te mettre dans le trou, avec ou sans le curé, promis j'irai cracher sur ta tombe comme y feront tous les autres au village qui t'ont jamais aimée. Mais moi je te garderai dans mon coeur comme la plus chère de toutes les chamelles de vieille fumure que la terre ait jamais portée ! T'es une vraie caillasse de vieille carne, la vieille ! Ha oui je t'aime bien la Chapogne. Même que t'es pas prête de crever, pas vrai ? C'est que t'es en pleine forme et que t'as encore sacrément envie de nous faire goûter à ta canne, hein la vieille ? Allez, le Bon Dieu y te donnera bien encore vingt ans avant d'aller t'envoyer bouffer du pissenlit par la racine. Le temps de bien emmerder encore toute une génération au village.

VOIR LA VIDEO :

http://www.dailymotion.com/video/xv2h8a_la-mere-chapogne-raphael-zacharie-de-izarra_news

101 - La Lune


Pour vous rejoindre, depuis si longtemps que j'en avais conçu l'immortel projet, je me hâterai sans regret, ivre de vous, insoucieux du futur, confiant dans votre pâle éclat, attentif à votre regard paisible, envoûté par votre sourire triste et énigmatique.

Vous êtes une lyre éternelle accrochée à la nuit, et avant que je ne sois né vous chantiez depuis toujours avec sérénité au-dessus des nues agitées. Je n'étais pas encore en ce monde, et vous le berciez de vos soupirs lents et infinis. Dès que je vous ai vue, à l'éveil de ma jeune âme, j'ai eu l'intuition d'être né par et pour vous.

Oui, depuis ce temps mythique de mon enfance où, imprégné de votre mystère, j'allais m'évader dans votre chevelure phosphorescente, je rêve de vous. Avec votre insondable mélancolie, vous semblez régner sur mon destin. C'est vers vous que je désire monter. C'est du haut de votre sommet que je veux contempler les êtres et les choses contenus dans l'Univers.

Au jour de ma mort vous diffuserez vos caressants reflets sur mon visage éteint. Vous êtes onirique, et j'aurai l'éternité devant moi pour fouler votre sol de poussière et d'immuable écume.

VOIR LA VIDEO :

http://www.dailymotion.com/video/xpvt3d_la-lune-raphael-zacharie-de-izarra_news

100 - La littérature et moi


A propos du "Bateau Ivre", remplacez donc les termes "criards" et "Peaux-Rouges" par n'importe quels autres termes un tant soit peu pittoresques, et vous obtiendrez les mêmes réactions admiratives et béates chez les lecteurs dénués de sens critique. Et les mêmes explications savantes des grands docteurs en littérature. La tête couverte d'un beau chapeau, le coeur léger et la plume lourde, Rimbaud pouvait tout à sa guise semer de glorieuses sornettes au vent de la Littérature : pourvu que son nom soit apposé au bas de ses oeuvres, elles feront toujours l'objet d'études universitaires prétentieuses et stériles. En ce domaine Rimbaud est promis à un bel avenir, n'en doutons pas.

Vous voulez en savoir plus sur mes goûts en littérature ? Je suis assez inculte je le reconnais, mais je vais tout de même vous dire ce qui m'agrée et ce qui me désenchante. Mon avis sera assez limité, puisque mes lectures en ce domaine sont également limitées.

Le "Bateau ivre" de Rimbaud m'ennuie profondément. Homère également m'ennuie profondément avec son interminable et soporifique Odyssée... Lamartine, Musset, Vigny, et Nerval parfois, savent toucher mon coeur esthète, comme c'est d'ailleurs le cas pour la plupart de mes contemporains. Rien d'exceptionnel en cela. En tant qu'êtres humains ou simples lecteurs, nous sommes tous sensibles, sans exception. Là encore, rien d'extraordinaire dans le fait d'être touché par quelque auteur de choix. C'est bien pour cette raison que les grands auteurs sont de grands auteurs.

Hugo est à mes yeux un véritable génie qui domine toute la littérature française. Par sa simplicité, sa capacité à atteindre l'universel, il s'impose à moi (et à bien d'autres) comme un modèle. Proust sait m'ennuyer avec fruit. Et c'est un véritable plaisir que de rechercher ce délicieux ennui et de perdre mon temps en si bonne compagnie. Daudet père m'est particulièrement agréable, léger, poétique : il n'est pas prétentieux, comme peut l'être par exemple Sartre. Kafka est divinement fou et sa folie trouve en moi un certain écho. Maupassant est mon péché mignon : je le dévore comme un fruit suave absolument pas défendu. Balzac me pèse beaucoup : c'est un plat de résistance bien gras, bien trop consistant pour mon estomac délicat. Une sorte de boulet à traîner dans mon esprit. Flaubert écrit très bien, il est parfait dans le mode "gueuloir". Baudelaire est diablement talentueux. Enfin un bon poète. Céline m'est parfaitement indigeste, non seulement dans le fond mais surtout dans la forme. Cette écriture haletante, hachée, m'est absolument insupportable. C'est du hachis Parmentier pour moi, un compost de mots et de ponctuations, de la véritable bouillie littéraire. Shakespeare est le roi dans son domaine, épique et pittoresque : c'est le prince du théâtre. Molière m'amuse, mais je n'en fais pas un César pour autant. Camus est anecdotique : un fétu de paille, presque une fumée dans la tempête de la littérature. J'ai dû en oublier quelques-uns.

Tous ces avis ne sont bien entendu que des avis personnels.

VOIR LA VIDEO :

http://www.dailymotion.com/video/xyyjm2_la-litterature-et-moi-raphael-zacharie-de-izarra_news#.UWhbE7VBnck

99 - La hauteur du monde


L'aube qui se propage éclaire les nues, irradiant le monde d'un éclat argenté. Un nouvel astre se lève à l'horizon. Je monte vers les lueurs bleues, empruntant une voie blanche le long de laquelle tournoient des papillons. Dans cet espace limpide je remarque que des cailloux étincellent au bord du chemin. La lumière devient plus chaude, et je reconnais le soleil en face de moi. Il commence à m'éblouir. Je me retourne. Derrière moi, la mer. Un océan lumineux. Avec toujours ce ciel comme un cristal pur.

Des milliards de créatures, animaux, plantes, êtres divers et multiformes, d'apparences étranges ou familières habitent cet univers. Certaines se côtoient sans dommage, invisibles mais réelles, présentes telles des pensées dans l'air. D'autres s'ignorent de bonne foi, soupçonnant toutefois leur mutuelle existence.

Je continue de monter. Au point culminant de mon ascension, des rayons de lumière de teintes différentes me traversent et j'accède à un état de conscience fulgurant : je deviens une écume aérienne composée de particules infinies aux couleurs inconnues, une ébullition éthéréenne, un éclair à l'état pur. Je suis à la fois brin d'herbe et étoile, brasier et coquillage, entre cosmos et atmosphère familière : un sentiment de grandiose et de simplicité, d'infini et de proximité, de mystère et de connu. Progressivement je redescends, me réaccoutumant aux choses que je viens de quitter plus bas, comme si je me rassemblais, me recomposais après un éclatement parfait de mon être à l'échelle de l'Univers.

Suis-je mort ? Sous le souffle de quel dieu de l'Olympe suis-je apparu en ces lieux ? Suis-je né de cette lumière qui m'inonde ? Ce monde est-il l'antichambre des âmes prêtes à être incarnées ? Vais-je apparaître en des lieux inconnus et lointains, sous une forme prodigieuse ? Impossible à savoir, tant le soleil, le chemin, les cailloux, les papillons sont présents autour de moi comme des réalités intimes et éternelles.

Où me suis-je donc égaré, là où le temps n'a plus d'emprise, où des lois improbables, éblouissantes régissent les choses ?

Je suis parti dans un fabuleux voyage.

Le soleil au-dessus de moi est en fait une lune qui luit dans une nuit d'été. Les cailloux aux allures de diamants ne sont que de banales mottes de terre. Les papillons pourraient être ces chauves-souris qui chassent les insectes dehors. Moi, plongé dans un sommeil profond, presque mort, je poursuis mon long voyage. Un voyage à la fois ordinaire et magnifique, accessible et impénétrable.

Je voyage dans mon âme, emporté par les vents oniriques.

VOIR LA VIDEO :

http://www.dailymotion.com/video/xxwq89_la-hauteur-du-monde-raphael-zacharie-de-izarra_news#.UTJOrjDE55I

98 - La femme de cinquante ans


A vingt ans la femme est légère, voire insignifiante. A trente elle est désirable, à quarante elle est resplendissante, mais dès quarante-cinq ans elle devient douteuse.

A cinquante ans, elle est devenue un fruit en voie de putréfaction.

Je les vois bien ces visages en fin d'épanouissement qui traversent les rues à l'heure de sortie des bureaux, ces corps femelles qui commencent à faner... Je les vois chanceler sur leurs souliers un peu plus épais, ces chandelles presque éteintes. Je les vois peser de plus en plus, ces traits empâtés qui sous le fard inutile annoncent déjà la décrépitude... Ce fard qui souligne la disgrâce naissante de la femme, trahit sa beauté dégradée, ce fard sans joie qui n'est que le dernier artifice de l'amour avant la tombe, l'illusion qui ne trompe plus personne.

Tandis que l'homme vieillit comme un vin exquis, grave et serein, comme un chêne, tout en force et hauteur, tout en charme et légèreté, beau et solennel qu'il est, la femme avec les ans hérite du masque de la pourriture.

En avançant en âge elle doit apprendre à regarder en face sa laideur. Les plus belles ne sont point épargnées (voir le cas douloureux de Brigitte Bardot).

Rares, très rares sont les femmes qui gardent intact leur éclat jusqu'aux portes de la soixantaine.

L'originelle flamme qui fait d'elles le centre du monde les quitte en général avant cinquante ans..

La femme de cinquante ans est morte au monde, sur le plan des charmes. Et plus elle vieillira, moins elle sera désirée, et souvent sera méprisée.

Chez l'homme on constatera exactement l'inverse.

VOIR LES DEUX VIDEOS :


Qui est Raphaël Zacharie de IZARRA ?